Les voix de Passeport
Histoires du réseau Passeport célébrant notre impact
L’histoire de Neha
Nous gagnons tellement à écouter les jeunes et à prendre connaissance de leurs expériences. De plus en plus d’entreprises s’en rendent compte, et je suis heureuse d’encourager ce changement.
En 3e secondaire, Neha avait un horaire un peu trop chargé. Les mardis soir, par exemple, il y avait son entrainement de basketball à l’école et au même moment, des activités organisées par Passeport. C’est alors que Neha à découvert que le programme tenait vraiment à entendre son opinion. « J’ai fait part de mes idées concernant l’horaire à une personne travaillant à Passeport, se rappelle Neha. Elle m’a vraiment écoutée. »
Neha en a donc profité pour partager plusieurs idées pour améliorer le programme. Par exemple, elle a recommandé au personnel d’utiliser de nouvelles plateformes de médias sociaux pour mobiliser les élèves. Ses commentaires étaient si pertinents qu’on l’a invitée à faire partie du comité consultatif local formé de jeunes et à travailler à l’élaboration d’une stratégie de mobilisation des jeunes. « Nous avons passé des mois à réimaginer les fondations d’un programme accessible, se remémore Neha. Par exemple, nous nous sommes demandé de quelles façons les programmes peuvent tenir compte de l’horaire des élèves et de l’accès au transport. Puis, nos recommandations ont été mises en œuvre afin d’améliorer le programme Passeport et les autres services offerts aux jeunes de la communauté. »
La même année, Neha a été acceptée à l’Université de Waterloo, ce qui lui a ouvert de nombreuses portes. Elle siège au comité directeur de l’organisme 100 Women in Finance et a collaboré avec une fondation locale pour susciter la participation des jeunes à son processus décisionnel en matière de subventions. Aujourd’hui, Neha travaille avec l’incubateur en entrepreneuriat social de son université pour créer un cabinet de conseil spécialisé en mobilisation des jeunes. Ce travail l’a d’ailleurs amené à recevoir le prix Youth Council Entrepreneurship, décerné par la Ville de Kitchener. « Nous gagnons tellement à écouter les jeunes et à prendre connaissance de leurs expériences, explique Neha. De plus en plus d’entreprises s’en rendent compte, et je suis heureuse d’encourager ce changement. »
Nous gagnons tellement à écouter les jeunes et à prendre connaissance de leurs expériences. De plus en plus d’entreprises s’en rendent compte, et je suis heureuse d’encourager ce changement.
L’histoire d’Abdul
Abdul est diplômé du programme Passeport Regent Park, à Toronto. Il a obtenu son diplôme d’études secondaires en 2011 et a poursuivi des études en gestion des technologies d’affaires à Toronto Metropolitan University. Il travaille maintenant à titre de Gestionnaire, Architecture de solutions, à Passeport pour ma réussite Canada.
À titre de Gestionnaire, Architecture de solutions, à Passeport pour ma réussite Canada, Abdul est responsable de la conception et de l’élaboration de solutions visant à aider l’organisme à travailler plus efficacement. L’objectif final? Simplifier le travail du personnel pour consacrer plus de temps au soutien des jeunes.
« Il est difficile de servir plus d’élèves quand les processus en place sont très manuels, affirme Abdul. La question est donc la suivante : comment pouvons-nous accroître l’efficacité de nos processus? Comment pouvons-nous utiliser la technologie plus efficacement et automatiser certaines tâches? Plus je me penche sur ces questions, plus les autres membres du personnel ont de temps à consacrer à étendre la portée de l’organisme et à augmenter notre incidence. »
Pour Abdul, exploiter de nouvelles technologies pour améliorer le programme Passeport ne fait pas seulement partie de sa description de poste, mais aussi de son histoire. Abdul a participé au programme Passeport de Regent Park et il est reconnaissant envers son mentor qui l’a aidé à obtenir son diplôme d’études secondaires en 2011. « J’ai arrêté l’école pendant un moment en 4e secondaire et le personnel de Passeport m’a aidé à planifier les cours que je devais suivre pour rattraper mon retard. Ça m’a vraiment aidé d’être soutenu par une personne qui connaissait ma situation et qui collaborait avec moi pour me ramener dans le droit chemin. »
Aujourd’hui, Abdul a à cœur d’aider la prochaine génération de jeunes de Passeport en mettant à profit son expérience personnelle pour apporter une perspective humaine à la théorie. « Le programme Passeport est adapté aux besoins individuels de chaque élève et c’est un des aspects qui le rend si unique. Il faut garder cela à l’esprit dans nos projets de développement et d’expansion. Nous devons rester à l’écoute du personnel et des élèves pour mettre au point des outils qui leur seront réellement utiles. »
Comment pouvons-nous utiliser la technologie plus efficacement? Plus je me penche sur cette question, plus les autres membres du personnel ont de temps à consacrer à étendre la portée de l’organisme et à augmenter notre incidence.
L’histoire de Mars
J’ai beaucoup appris sur ma propre culture à Passeport. Le programme intègre la culture autochtone, comme les Sept enseignements : l’amour, le respect, le courage, l’honnêteté, la sagesse, l’humilité et la vérité.
Mars est une diplômée de la cohorte de Passeport Winnipeg de 2018 et elle a intégré le programme lorsqu’elle était en 2e secondaire. Elle travaille maintenant à l’emplacement Passeport qu’elle a elle-même fréquenté et compte poursuivre ses études postsecondaires en travail social. En dehors du travail, Mars fait du bénévolat comme ambassadrice diplômée Passeport et joue du grand tambour dans un groupe de tambours de femmes autochtones.
Dans ses temps libres, Mars joue le grand tambour lors de pow-wow, de mariages et d’autres événements communautaires. Pour Mars, c’est une façon de rendre hommage à son héritage autochtone. Elle explique que la colonisation a laissé peu de possibilités aux jeunes de connaître leur culture et leur histoire pendant leur enfance. Dans son cas, le quotidien n’était pas facile à la maison, et ces traditions n’ont pas pu être transmises par la famille. C’est pourquoi des programmes avec un volet culturel tels que Passeport étaient importants pour Mars. « J’ai beaucoup appris sur ma propre culture à Passeport, explique-t-elle. Le programme intégrait la culture autochtone, comme les Sept enseignements que sont l’amour, le respect, le courage, l’honnêteté, la sagesse, l’humilité et la vérité. »
L’inclusion du savoir autochtone dans le programme Passeport a aidé Mars à terminer ses études secondaires dans un environnement qui valorisait sa culture ainsi que les connaissances et l’histoire qui y sont associées. Le programme lui a aussi permis de parler de son vécu. « Nous avons parlé de sujets plus lourds, comme l’intimidation, la discrimination, le racisme et la santé mentale, mentionne Mars. Tout cela a marqué mon enfance, et je voulais en parler; j’en avais besoin. Et Passeport m’y a encouragée. »
Passeport Winnipeg a également permis à Mars d’obtenir plus facilement l’aide dont elle avait besoin à court terme, comme de la nourriture et un moyen de transport. « Demander de l’aide peut être un véritable obstacle pour les élèves issus de communautés défavorisées, explique Mars. En revanche, chez Passeport, j’ai rencontré des personnes autochtones bienveillantes qui pouvaient m’aider. Je me sentais en sécurité lorsque j’entrais pour passer mon temps libre, prendre un repas ou faire des devoirs. »
Grâce à ces mesures de soutien, Mars a obtenu son diplôme d’études secondaires et est récemment retournée à Passeport Winnipeg en tant que membre du personnel. Son travail consiste à offrir aux élèves de bons outils dans un environnement axé sur leur héritage. Ce qui est encore plus motivant, explique-t-elle, c’est que l’emplacement du programme s’adapte aux besoins de toutes les personnes nouvellement immigrées qui se sont jointes depuis qu’elle était elle-même une élève. « Les élèves avec qui je travaille s’intéressent vraiment à la culture autochtone et à la culture des personnes nouvellement immigrées, dit Mars. Je suis si heureuse qu’ils l’aient mentionné et je veux célébrer tous les élèves du programme! »
J’ai beaucoup appris sur ma propre culture à Passeport. Le programme intègre la culture autochtone, comme les Sept enseignements : l’amour, le respect, le courage, l’honnêteté, la sagesse, l’humilité et la vérité.
L’histoire de Tyler
Tyler est travailleur de proximité auprès des jeunes de Passeport Vancouver, auprès desquels il travaille étroitement pour répondre à leurs besoins et les aider à atteindre leurs objectifs. Ce soutien est essentiel pour aider les élèves à établir les fondations de leur réussite à long terme après leurs études secondaires.
À Passeport Vancouver, Tyler et son équipe commencent à parler de planification de carrière avec les élèves dès le 3e secondaire. Ce travail permet de mettre les élèves en confiance et de leur faire découvrir des professions, des cursus scolaires et des bourses qui auraient pu jadis sembler inaccessibles.
Selon Tyler, parvenir à cet objectif repose sur l’établissement d’une solide relation de confiance. « Chaque fois que nous rencontrons une ou un jeune, nous faisons le point sur ses études dès le début du programme. Nous parlons ensuite de santé, de relations, d’aspirations et de rêves. C’est ce qui fait que nous sommes en mesure de faire un bon travail auprès des jeunes. Tout part des liens que nous tissons. »Ces relations solides constituent un tremplin vers la réussite à long terme pour de nombreux élèves. « Lorsque nous travaillons avec les jeunes dès la deuxième année du secondaire, rédiger une lettre de recommandation pour leurs dossiers universitaires qui parle de leur force et de leurs réalisations, c’est un jeu d’enfant. »
En 2021, sept élèves de Passeport Vancouver ont reçu de prestigieuses bourses Beedie Luminaries. En 2020, un élève a reçu la Bourse Loran, un processus très compétitif qui attire les meilleurs élèves partout au Canada. Ces réussites témoignent non seulement des capacités de ces jeunes, mais aussi des années d’établissement de relations et de conseils avisés de la part de membres du personnel dévoués comme Tyler.
Tout part des liens que nous tissons. C’est ce qui fait que nous sommes en mesure de faire un bon travail auprès des jeunes.